
Le vague des airs
Ainsi je dérive dans le flanc du jour, quotidiennement, je reprends mon voyage vers les lointains innommables, suspendant mon attention au-dessus du paysage. Tout s’éloigne et se rapproche, se distingue et se confond. Homme comme les autres, pétri de ma condition, me voici soucieux de ne pas oublier la fragilité de ma présence – aune à laquelle je voudrais mesurer la valeur de cette inconditionnelle faveur, cette unique possibilité d’être. Alors je fais taire babillages et théories, et recouvre d’une toile épaisse les membres excités de mon esprit. Et dans la pénombre quiète, immobile sur mon socle de pierre, je tente de déchiffrer les diaprures qui se mettent en mouvement dans cet espace désœuvré. / Septembre – Novembre 2008

Cheminant
Homme vibrant de sentir la fragilité de sa consistance, aux portes d’un royaume de folle lumière où toute silhouette n’est plus qu’un spectre diaphane et irréel. J’étais loin de tomber, mais je pouvais sentir la corde sous mes pieds, tendue, oscillante, fine tranche de solide sur laquelle ma vie tenait en équilibre, ligne de survie sans filet de secours, si drôlement fidèle à la réalité de l’occasion qui m’est donnée d’être là, marchant avec la perche de mes significations entre les mains, équilibriste sur le fil de mon existence.
Recueil Textes – Photographies / Juillet – Août 2009 / Avril 2010

Lettre aux nuages
Je dérive dans le flanc du jour, quotidiennement, je reprends mon voyage vers les lointains innommables, suspendant mon attention au-dessus du paysage. Tout s’éloigne et se rapproche, se distingue et se confond. Homme comme les autres, pétri de ma condition, me voici soucieux de ne pas oublier la fragilité de ma présence – aune à laquelle je voudrais mesurer la valeur de cette inconditionnelle faveur, cette unique possibilité d’être. Alors je fais taire babillages et théories, et recouvre d’une toile épaisse les membres excités de mon esprit. Et dans la pénombre quiète, immobile sur mon socle de pierre, je tente de déchiffrer les diaprures qui se mettent en mouvement dans cet espace désoeuvré. /Septembre-Novembre 2008

La vie bonne et méchante
Récit d’une rencontre – écrit durant l’été 2007 et repris à différents moments par la suite. Trace d’une expérience initiatique humaine et d’écriture, ce long texte témoigne d’un compte à rebours entre le choc soudain d’un bel imprévu et la fin programmée de son fruit. Tandis que j’étais censé travailler à mon mémoire de licence, j’avais l’être complètement envahi par la présence de la demoiselle, et ma plume se désintéressait allègrement des questions de construction identitaire pour s’épancher avec un malin plaisir sur les émotions qui transformaient mon monde intérieur en fragments kaléidoscopiques !
Juillet – Août 2007 / Avril – Mai 2010