Plexus | les musiciens troubadours – trop romantiques ?

Plexus Poetic Folk Geneve T

Pourquoi jouer dans la rue ? Je ne sais pas, j’ai envie. C’est un élan avant tout. Un mouvement intérieur qui me pousse à faire de la musique au milieu des gens. Habiter le monde avec ce que j’aime faire. Il y a quelque chose de très simple, de tout à fait banal et évident. Et une forte attirance pour la simplicité du geste: prendre la guitare – sortir – chanter – tout est là. Quand je m’imagine les scènes: démarcher les salles, trouver une date, un rendez-vous, anticiper l’occasion, embarquer le matériel, s’installer, faire un soundcheck, attendre, attendre, attendre,  puis sentir le micro et la sono entre soi et le public, rentrer tard… Tout ça. Pourquoi pas, mais je cherche un lieu plus immédiat, plus direct. Un contact sans intermédiaire entre l’appétit musical et le besoin d’échange.

Malheureusement cette spontanéité est sapée par les complications administratives. Pour chaque jour d’apparition à Genève, il faut se rendre au centre-ville, au « Service de la sécurité et de l’espace publics » et payer 10.- pour la journée. Le côté troubadour romantique prend un coup… Organiser à l’avance ces sorties musicales n’était vraiment pas dans l’esprit. Le goût de l’aventure se voit endigué par les contraintes et la pulsion vitale qui trouve déjà difficilement son chemin ne fait que peiner un peu plus… (Toutes les infos en bas de l’article.)

Pourtant, la faim qui me travaille semble ne pas me lâcher les tripes. Je vais tâcher de lui offrir quelques festins. En outre, mon texte sur le jour où je n’ai pas réussi – à jouer dehors – a suscité pas mal de réactions. Toutes positives. Même hier soir, à l’Usine, mes collègues et amis de Dear Deër faisaient la première partie de Andy Sauf, et les sympathiques musiciens Félicien Lia  et Théo Quiblier m’ont chacun lancé sur le sujet, provoquant de brefs mais riches échanges.  L’occasion de découvrir comme un reflet de ce qu’il peut se passer sur scène: se montrer vrai, même dans l’embarras, propose une rencontre authentique, intéressante, vivante quoi… De quoi inviter la fringale à rester vive !!!

INFORMATIONS PRATIQUES POUR JOUER DE LA MUSIQUE EN VILLE à GENÈVE

ICIhttp://www.ville-geneve.ch/themes/environnement-urbain-espaces-verts/respect-tranquillite-publique

ATTENTION: LES INFOS QUI SUIVENT DATENT DE 2016, aujourd’hui, novembre 2018, j’ai l’impression que les règles ont changé (cf. lien ci-dessus), mais ceci n’est peut-être plus vrai –> Il faut aller au bureau au 29 bd Helvétique (tout près de Rive) ouvert entre midi et 2 aussi (le site n’est pas à jour), en prenant une photo d’identité (le site n’est pas à jour) et il font une carte de base (j’imagine qu’il en faut une pour chaque musicien – le site n’est pas à jour), et ensuite il faut payer 10.- par jour chaque fois que tu veux jouer (le site est pas à jour… 😉 )

Artiste polymorphe suisse

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