J’ai récolté ces images pendant un an, à chaque fois qu’une saison manifestait l’un de ses traits caractéristiques. C’est la première fois que je parviens à patienter aussi longtemps pour réaliser une vidéo. Et je voyais le truc arriver: compte tenu du temps que j’y ai consacré, toutes mes exigences allaient me mener la vie dure pour écrire un texte, pour éditer la séquence, pour peaufiner les détails. Et finalement non: le texte est venu très simplement – j’étais en train d’imaginer ce que je pourrais raconter et en voyant les phrases se dérouler dans mon journal, j’ai réalisé que c’était la voix off que j’étais en train d’écrire.
J’avais besoin que la musique soit mienne, personnelle, et qu’elle soit simple, juste des touches atmosphériques: pas compliqué à réaliser en quelques explorations sur le piano virtuel d’un iPad. Et le montage a consisté à éliminer les plans superflus ou répétitifs, leur trouver un rythme qui me convienne, retoucher légèrement le contrôle des niveaux quand les contrastes étaient trop prononcés, rien à faire de plus pour l’étalonnage, encore arrondir les angles sonores et ajuster les volumes, utiliser mes preset audio pour la voix off… oui y a eu du boulot en fait! mais voilà, pas pire, et surtout pas tétanisé par des injonctions inutiles et tueuses de plaisir ! Bon visionnage !
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Mes courts métrages
J’ai aussi créé deux shorts à partir de ce film (l’un des deux n’est pas encore publié au moment où j’écris ces lignes). En effet, depuis quelques temps, de chaque court métrage réalisé, je tire une version verticale raccourcie pour laquelle j’écris un nouveau texte et raconte une autre histoire. Là j’ai trouvé un passage vieux de plusieurs mois dans mon journal qui parlait de mon rapport à ce nouvel appartement, et j’ai écris très vite un deuxième poème aussi. Je voyais dans le montage que je pouvais tirer un extrait plutôt abstrait et l’autre plutôt concret, du coup j’ai fait deux « shorts » comme cette forme est appelée sur YouTube.
