Effleurements – 2011
Recueil en quatre mouvements
///Effleurements
De cette alcôve, que je creuse d’une respiration
J’aimerais pouvoir dire l’essence et la floraison
la terre et le ciel
Quand je peux à peine témoigner de son existence
Il y aurait en moi assez de désir
pour en visiter jusqu’à la plus reculée lagune
le plus profond cratère
Et je n’ai que le temps
d’imaginer leur infinie beauté
d’en effleurer la sublime nature
///Chanson d’été
Sous chaque ciel déployé
Résonnaient ces rires silencieux
D’un esprit qui n’a plus à penser
D’un homme retombé en innocence
D’une âme qui s’amuse à vivre
Comme si elle n’avait pu le faire
depuis mille ans.
///Tout ce qu’il y a à être
Tout, petit à petit, devient chant du corps, parole tremblée, recueil silencieux des sensations. La rencontre avec le monde une danse, un contact muet où elle se raconte, s’éprouve. Chaque jour, une nouvelle strophe aux résonances inattendues. Par moments, le lien aux heures n’est plus tissé que de ces vibrations qui parcourent les membres et les organes, se font et se défont, se renouvellent et se transforment.
///Chanson à M’iel
Gâcher de retenue
Le vertige
dont tout rêve d’homme
pétrit son c??ur?
Contenir en prudence
Et d’une étrange morale
ce dont toute une vie
l’âme cherche à s’enivrer?
Au nom de quelle raison
Devrais-je en mon être
par la force étouffer
ce qui sublimement le nourrit?