Arnaud Zajac / photographies

arnaud zajac

Le « mini-portfolio / fanzine-zen » sur papier à croquis

Feuilles comme jaunies par le temps, les bords irréguliers, l’âme calleuse de leur texture. Premier contact, l’écrin où sont très simplement, pauvrement, déposées les images. Un espace primitif, originel, organique. « Printemps 2014 », l’inscription de première page, minuscule, participe à l’épure: tout semble petit, ténu, tenir en détails, en instants de passage, d’observation, en parcelles de paysages. Pourtant, printemps ? 2014 ? Comme une image de plus, ou une enveloppe, une adresse, un lieu. Une géographie temporelle pour ces clichés échappant aussi bien au calendrier qu’à l’évidence. On ne sait rien, on ne sait pas grand-chose. Et ceci aussi, est un lieu, un signifié. Je suis touché par le regard sur celui que j’imagine être le fils, silhouette au milieu d’une verdure, le lien dans la distance, je projette, éprouve, la connivence et le secret, l’amour et le respect, la fascination devant cette vie au milieu de la vie. Une vulnérabilité de solitude. Et celle de cette tête, indéchiffrable, prise au fond de soi – la densité, le noir, l’attente sur un banc. Même stupeur que l’arbre chétif et abandonné, tendu vers le crépuscule, embrassé par l’aura du jour finissant. Je visite des contrées de rêve, en m’exposant aux images d’Arnaud Zajac, des creux d’espace où la poésie indique tout une profondeur, la fait vibrer, émerger. C’est là qu’il m’emmène, qu’il m’invite, m’interpelle. Des regards où le sensible domine, où se raconte une histoire de sentiments, d’impressions, d’impacts. Minuscules collisions attrapées au vol. Gouttes de vivant chapardées sous le rideau, récoltées par une membrane fragile. Je vois des saisissements qui jouent, tremblent, aiment, cherchent, effleurent, cueillent et s’amusent. Rien qui ne s’impose ou se définit, des témoignages en douceur, ouverts et simples. De la taille au flou, du noir-blanc aux épures, du support aux évocations, je perçois un monde sans prétention, qui pourtant ne me laisse pas tranquille. Présence durable d’une trace qu’on laisse, l’intensité de ce qui n’apparaît pas, n’est pas reçu comme tel: précieux.



Texte à partir d’un Recueil photographique d’Arnaud Zajac (photos©Arnaud Zajac)

http://arnaudzajac.blogspot.ch/
GLC Editions

Caractéristiques du cahier

-Format 18 cm x 14 cm non relié
-Sur Papier à croquis Canson 90g
-Imprimé avec la seule cartouche noire d’une Epson D 78
-Il comporte 8 images format 5 cm x 5 cm ( 6×5 cm sur la 1ere de couverture )
-La couverture est un A4 plié en deux du même papier.
-Tirage limité à 30 exemplaires pour cette première expérience (numérotés, signés)
Le prix est LIBRE (tarif indicatif 7 euros ) auquel il faut ajouter les frais de port et d’emballage qui sont de 3 euros. (chèques à mon nom)
Vous pouvez commander à l’adresse suivante:
Arnaud zajac
8 rue Josquin des Près
59300 Aulnoy lez Valenciennes

Artiste polymorphe suisse